Clause de garantie d'actif et de passif

5 min pour tout savoir sur la garantie d’actif et de passif (GAP)

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Qu'est-ce que la garantie d'actif et de passif ?

La garantie d’actif et de passif, aussi appelée GAP, est une clause essentielle annexée au protocole d’accord lors de la cession d’une entreprise. Elle vise à protéger l’acquéreur contre toute diminution d’actif ou augmentation de passif qui pourrait être constatée après la transaction. Cette garantie, négociée en amont, est officialisée par un document signé le jour du closing (le jour de la signature officielle de la vente), définissant avec précision le périmètre des engagements du cédant.

Dans le cadre de la GAP, le cédant s’engage à indemniser l’acheteur en cas de variation d’actifs ou de passifs par rapport à ce qui était initialement déclaré. Plus précisément, le document détaille :

  • les éléments financiers couverts, comme des dettes non comptabilisées ou des actifs surévalués ;
  • le périmètre exact des garanties, précisant ce que le cédant prend en charge ;
  • les modalités d’indemnisation, avec des étapes claires pour le calcul des compensations éventuelles ;
  • les délais et conditions de mise en œuvre de la garantie, y compris les situations spécifiques qui pourraient justifier une indemnisation.

Ce cadre permet au repreneur de se protéger en cas de découverte d’éléments impactant la valorisation de la société antérieure à la vente.

Comment mettre en œuvre une clause de GAP ?

Il existe de nombreuses manières de mettre en place une clause de garantie d’actif et de passif (GAP), souvent avec l’aide d’un avocat spécialisé en cessions d’entreprise. Plusieurs points doivent être clarifiés pour bien définir son activation, notamment :

1. Comment informer le cédant : la procédure pour notifier un éventuel manquement à la garantie.

2. Nature et date de l’indemnisation : les modalités précises du dédommagement attendu.

3. Implication du cédant dans les litiges : en cas de conflit (par exemple, avec un client, un fournisseur ou un ancien salarié).

4. D’autres éléments essentiels doivent figurer dans la clause :  

   a. l’identification du garant (cédant) et du bénéficiaire (acquéreur),

   b. le champ d’application de la garantie,  

   c. la garantie de sincérité sur les déclarations concernant la société,  

   d. la durée de validité de la garantie,  

   e. les clauses limitatives ou exclusives de responsabilité,  

   f. les modalités de mise en œuvre,  

   g. et la garantie de la garantie, qui renforce l’engagement du cédant.  

Ces précisions assurent une mise en œuvre efficace et sécurisée de la GAP pour les deux parties.

Beaucoup de garanties d’actif et de passif se font sur la base de ce qui est partagé pendant la due diligence. C’est pour cela que vous pouvez encapsuler votre dataroom sur Timeref afin d’avoir accès pendant 5 ans à tous les fichiers partagés, au journal d’activité pour voir qui a visionné ou téléchargé quel document, ainsi qu’aux questions-réponses lors du deal.

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Quels sont les risques couverts par une clause de garantie d'actif et de passif ?

Rédaction clause de garantie d'actif et de passifs

La garantie d’actif et de passif (GAP) couvre divers risques financiers et juridiques afin de protéger l’acquéreur contre d’éventuels passifs non déclarés. Voici les principaux types de risques souvent inclus :

Risques fiscaux : comprend les impôts et taxes non acquittés, les erreurs dans les déclarations fiscales, ou les redressements fiscaux qui pourraient survenir après la cession.

Risques sociaux : couvre les obligations non déclarées envers les employés, comme des arriérés de salaires, des indemnités de licenciement, ou des litiges en cours avec des salariés actuels ou anciens.

Risques commerciaux : inclut les litiges non divulgués avec des clients ou des fournisseurs, ainsi que les engagements contractuels non respectés qui pourraient affecter les relations commerciales de l’entreprise.

Risques financiers : concerne les dettes ou obligations financières non déclarées, comme des prêts non remboursés ou des engagements bancaires inconnus de l’acheteur.

Risques environnementaux et réglementaires : couvre les non-conformités avec la législation environnementale ou les régulations spécifiques à certains secteurs d’activité, pouvant générer des amendes ou des coûts de mise en conformité.

Dépréciation d’actifs : inclut la perte de valeur d’actifs clés (matériel, brevets, etc.) non signalée ou dissimulée avant le rachat, ce qui pourrait impacter la valeur globale de l’entreprise.

En couvrant ces risques, la clause GAP offre une meilleure sécurité pour l’acquéreur dans le cadre de la transaction.

Quel est le montant plafond de la garantie ?

Le montant plafond de la garantie d’actif et de passif n’est pas une obligation légale, mais un accord négocié entre le cédant et l’acquéreur. Généralement, il se situe entre 10 % et 20 % du prix de cession, bien qu’il puisse être plus élevé dans des situations de risque accru, notamment si l’audit de due diligence est incomplet. Ce montant permet de limiter l’indemnisation potentielle due par le cédant en cas de manquements, et s’adapte au niveau de risque perçu lors de la transaction.

Qui est le bénéficiaire de la garantie ?

Le bénéficiaire de la garantie d’actif et de passif (GAP) est l’acquéreur de l’entreprise. Cette garantie s’active à sa demande si des éléments d’actif ou de passif se révèlent différents de ceux déclarés lors de la transmission, entraînant une perte financière ou un risque non anticipé. En cas de manquement aux déclarations, l’acquéreur peut alors demander une indemnisation au cédant, permettant ainsi de préserver la valeur de la société acquise et de se protéger contre les imprévus financiers liés à la transaction.

Qui est le garant de la garantie ?

Le garant de la garantie d’actif et de passif est généralement le ou les cédants, selon le nombre d’associés impliqués dans la cession de l’entreprise. Dans certains cas, le pacte d’actionnaires peut préciser quel associé endosse ce rôle, notamment lorsque certains associés, comme des fonds d’investissement, ne participent pas directement à la gestion de l’entreprise. Cette précision permet de clarifier les responsabilités et les engagements de chaque partie dans l’exécution de la garantie.

Quelle est la durée de la garantie ?

La garantie d’actif et de passif est généralement limitée à une durée de 3 ans, avec quelques mois supplémentaires pour couvrir les périodes de recours fiscal et social. Dans certains cas d’acquisitions présentant des risques particuliers, elle peut être étendue jusqu’à 5 ans pour offrir une protection accrue à l’acquéreur.

Comment rédiger une clause de garantie d'actif et de passif efficace ?

La rédaction d’une clause de garantie d’actif et de passif (GAP) doit impérativement être confiée à un avocat spécialisé, car elle demande une grande précision pour protéger les deux parties. Cette rédaction se construit progressivement au cours des négociations et se finalise avant la date du closing. Une clause efficace identifie clairement les parties en présence, à savoir le(s) garant(s) (cédant(s)) et le(s) bénéficiaire(s) (acquéreur(s)), en précisant leur identité, qu’il s’agisse de personnes physiques ou morales.

Pour assurer la solidité de la clause, il est crucial d’y inclure les éléments suivants :  

– une période de validité de la garantie, précisant la durée pendant laquelle elle est active ;  

– un montant plafond, limitant l’indemnisation potentielle du garant ;  

– une liste précise des risques couverts et, le cas échéant, des exclusions ;  

– les modalités d’information du garant par le bénéficiaire en cas de problème, incluant les délais et la forme de notification ;  

– un processus d’indemnisation détaillant les étapes à suivre pour obtenir la compensation prévue.

Ces éléments assurent que la clause de GAP est claire, complète, et juridiquement solide.

 

Quels sont les enjeux fiscaux liés à la garantie d'actif et de passif (GAP) ?

La garantie d’actif et de passif dans une acquisition d’entreprise présente des enjeux fiscaux importants pour l’acquéreur et le cédant. Elle vise à protéger l’acheteur contre :

Les passifs non déclarés ou les surestimations d’actifs découverts après le rachat, mais liés à des faits antérieurs à la transaction.

Les principaux points à retenir concernant les enjeux fiscaux sont :

Impact sur la plus-value imposable du cédant :  

  Si le cédant (vendeur) doit verser une indemnité au titre de la garantie, il peut, sous certaines conditions, réduire la plus-value de cession des titres imposable.

Réduction ou imposition des sommes reçues par l’acquéreur :  

  – Si les sommes versées à l’acquéreur prennent la forme d’une révision de prix, elles réduisent le prix d’acquisition des titres.

  – Si elles sont versées sous forme d’indemnité compensatoire, elles peuvent être imposables en tant que revenus pour l’acquéreur.

Effet en cas de revente ultérieure :

  Ces ajustements fiscaux influencent le calcul des gains nets à la revente pour les deux parties.

Choix de la nature de la garantie :

  La forme de la garantie (révision de prix ou indemnité) et le statut fiscal des parties (personne physique ou société) affectent directement les coûts fiscaux associés.

En résumé, le traitement fiscal de la garantie d’actif et de passif peut optimiser ou alourdir l’impact fiscal de la transaction, rendant la négociation et la rédaction de cette clause essentielles pour les deux parties.

 

Quelle différence entre une clause de garantie d’actif et de passif et une clause de révision de prix ?

La clause de garantie d’actif et de passif prévoit une indemnisation versée par le cédant directement à l’entreprise pour couvrir d’éventuels passifs ou pertes non déclarés. En revanche, la clause de révision de prix ajuste le prix de vente : le cédant rembourse directement l’acquéreur si des écarts significatifs sont découverts après la transaction, impactant ainsi le montant final de la vente. Les deux clauses protègent l’acquéreur mais agissent sur des aspects financiers distincts.