Calculer votre Dilution après l'Augmentation de Capital

Simulateur de dilution pour une augmentation de capital

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Qu'est-ce que la dilution de capital ?

La dilution de capital se produit lorsqu’une entreprise émet de nouvelles actions, entraînant ainsi une réduction du pourcentage de participation des actionnaires existants. En d’autres termes, même si la valeur globale de l’entreprise augmente, chaque actionnaire détient une part plus petite de cette valeur après l’augmentation de capital.

La dilution intervient souvent lors de certaines opérations de financement comme les levées de fonds. Dans le cas d’une levée de fonds en early stage, l’objectif est de financer le démarrage de l’activité. Par la suite, des levées de fonds peuvent être réalisées pour financer la croissance de l’entreprise, notamment lorsque celle-ci cherche à étendre ses activités ou entrer sur de nouveaux marchés. Par exemple, une entreprise peut lever des fonds pour pénétrer un nouveau pays et déployer ses produits ou services à plus grande échelle.

Il est important pour les dirigeants d’entreprise de comprendre les conséquences de la dilution. Même si l’émission de nouvelles actions permet d’attirer des capitaux supplémentaires, elle peut aussi entraîner une perte de pouvoir pour les actionnaires actuels, car leur pourcentage de détention diminue. Une bonne gestion des levées de fonds est donc cruciale pour minimiser les effets négatifs de la dilution tout en maximisant les bénéfices pour l’entreprise.

Comment calculer la dilution ?

Calculer augmentation capital

Calculer la dilution de capital permet aux actionnaires de comprendre l’impact d’une augmentation de capital sur leur participation. Le calcul dépend de plusieurs facteurs, notamment si l’actionnaire réinjecte ou non des fonds dans l’entreprise.

1.Si l’actionnaire apporte un supplément de capital :

La formule est la suivante :
Part après dilution (%) = (Part avant dilution (%) * Nouvelle Valorisation + Apport du Shareholder) / (Nouvelle Valorisation + Augmentation de Capital) * 100

Ici, l’apport du shareholder vient augmenter sa part, ce qui limite la dilution. Cette contribution est incluse dans le montant total de l’augmentation de capital.

2.Si l’actionnaire ne fait aucun apport supplémentaire :

La formule devient :
Part après dilution (%) = (Part avant dilution (%) * Nouvelle Valorisation) / (Nouvelle Valorisation + Augmentation de Capital) * 100

Dans ce cas, la part de l’actionnaire diminue car de nouvelles actions sont émises, et sa proportion dans l’entreprise se réduit.

Ces formules permettent de calculer précisément l’impact de l’augmentation de capital et d’anticiper les effets de la dilution pour chaque actionnaire.

Quels sont les effets de l'augmentation de capital ?

Une augmentation de capital a plusieurs effets, à la fois bénéfiques et potentiellement négatifs, pour une entreprise et ses actionnaires.

Tout d’abord, elle entraîne une dilution des actionnaires existants. Lorsque de nouvelles actions sont émises, les actionnaires historiques voient leur pourcentage de détention diminuer s’ils ne participent pas à l’opération. Ce phénomène peut affecter leur pouvoir de décision, notamment en réduisant leur influence lors des votes au sein de l’entreprise. Cela peut être préoccupant, surtout pour les fondateurs ou les premiers investisseurs qui souhaitent conserver un certain contrôle sur la société.

Cependant, une augmentation de capital apporte aussi des fonds supplémentaires à l’entreprise. Ces nouveaux capitaux sont essentiels pour financer le développement, que ce soit pour étendre les opérations, investir dans la recherche et développement, ou pénétrer de nouveaux marchés. Cet apport financier est souvent indispensable pour accélérer la croissance de l’entreprise.

Enfin, cette opération introduit souvent de nouveaux actionnaires. Ces nouveaux investisseurs, qu’il s’agisse de fonds d’investissement ou d’investisseurs privés, apportent non seulement du capital, mais aussi parfois de l’expertise et des ressources stratégiques. Toutefois, ils peuvent aussi influer sur les décisions stratégiques de l’entreprise, changeant ainsi la dynamique du pouvoir.

Quels sont les risques de dilution ?

Le principal risque de la dilution est la perte de pouvoir pour les actionnaires existants, notamment en ce qui concerne leurs droits de vote. Lorsqu’une entreprise émet de nouvelles actions, les parts des actionnaires historiques diminuent, ce qui réduit leur capacité à influencer les décisions stratégiques de l’entreprise. Cela peut être particulièrement problématique pour les fondateurs et les premiers investisseurs, qui risquent de perdre une partie de leur contrôle sur l’entreprise. Ce phénomène peut également affecter la répartition des bénéfices futurs, tels que les dividendes, ainsi que la valorisation des parts détenues.

Comment se passe une augmentation de capital ?

Une augmentation de capital suit généralement un processus structuré en plusieurs étapes clés.

Tout d’abord, l’entreprise doit prospecter des investisseurs potentiels, qu’ils soient nouveaux ou déjà actionnaires. Cette prospection consiste à évaluer qui serait intéressé à investir dans l’entreprise pour son développement. Il est crucial de bien choisir les investisseurs, car ils apportent non seulement des fonds, mais aussi des compétences et un réseau stratégique.

Ensuite, viennent les négociations avec ces investisseurs. L’investisseur qui propose l’offre la plus intéressante et validée peut fixer la valorisation de l’entreprise. Durant cette phase, le pacte d’associés est également ajusté pour préciser les droits et obligations de chaque investisseur, incluant des aspects tels que la protection contre la dilution ou les droits de vote.

Une fois l’accord établi, commence la due diligence, une phase essentielle où les investisseurs évaluent en profondeur l’état financier et opérationnel de l’entreprise. Cela permet de vérifier si la valorisation fixée est justifiée et d’évaluer les risques associés à l’investissement.

Enfin, la dernière étape est le closing, où l’accord final est signé et les fonds sont injectés dans l’entreprise. De nouvelles actions sont alors émises et les investisseurs obtiennent leurs parts dans l’entreprise, marquant la fin du processus d’augmentation de capital.

Comment éviter la dilution ?

Pour limiter les effets de la dilution lors d’une augmentation de capital, il existe plusieurs stratégies à disposition des actionnaires.

La première solution consiste à réinjecter des fonds lors de la levée. En participant à l’augmentation de capital, l’actionnaire maintient sa part de participation dans l’entreprise, évitant ainsi que son pourcentage de détention ne diminue. Cela nécessite toutefois une capacité financière suffisante pour suivre les nouvelles émissions d’actions.

Une autre solution est de négocier une clause de non-dilution dans le pacte d’associés, avant toute nouvelle levée de fonds. Cette clause, également appelée clause anti-dilution, protège les actionnaires existants en ajustant leurs droits en fonction de l’entrée de nouveaux investisseurs. Par exemple, en cas d’émission de nouvelles actions à un prix inférieur à celui des actions détenues, cette clause peut permettre aux actionnaires protégés d’acquérir des actions supplémentaires pour compenser la perte de valeur et préserver leur pourcentage de détention.

Ces mécanismes permettent de gérer les effets de la dilution et de protéger les intérêts des actionnaires existants, tout en facilitant l’entrée de nouveaux investisseurs dans l’entreprise.

Qu'est-ce que la prime d'émission ?

La prime d’émission correspond à la différence entre la valeur nominale des actions et le prix auquel elles sont réellement émises lors d’une augmentation de capital. Lorsqu’une entreprise lève des fonds, elle peut choisir de vendre les nouvelles actions à un prix supérieur à leur valeur nominale pour refléter la valorisation réelle de la société. Cette différence constitue la prime d’émission.

La prime d’émission a deux objectifs principaux : elle permet d’augmenter les capitaux propres de l’entreprise sans diluer excessivement les actionnaires existants, et elle protège ces derniers en évitant que les nouveaux actionnaires n’entrent au capital à un prix trop avantageux. Elle est également souvent utilisée pour couvrir les frais d’émission ou pour financer certaines opérations de l’entreprise.

Cette prime fait donc partie intégrante des négociations avec les investisseurs, car elle influence à la fois la valorisation de la société et la protection des actionnaires historiques.